Michael Bechler

13 octobre 2019

J’arrête les vidéos … et passe à la phase 2 !

Voilà, ça fait un mois que j’ai commencé à faire des vidéos et je dois avouer que l’expérience a été très enrichissante. Pour rappel j’ai décidé de démarrer cette expérience en me basant sur deux constats:
  • j’ai souvent des personnes que je croise qui me font remarquer qu’elles me suivent mais n’arrivent pas à comprendre ce que je fais vraiment, comment je gagne ma vie, c’est quoi mon job parmi tous les projets dans lesquels je suis impliqué…
  • j’aime partager mes trouvailles, mes tentatives, mes coups de gueule et parler des gens que je rencontre et qui ont souvent des choses incroyables à raconter… aussi bien au niveau de leur histoire entrepreneuriale que des raisons qui les poussent à poursuivre malgré les difficultés.
Le premier constat c’est que ces vidéos ont suscité plus de réactions que je ne pensais… j’ai plusieurs personnes qui m’ont contacté en direct en me disant avoir voulu reprendre contact suite à mes vidéos. J’ai eu par contre peu de réactions en terme de commentaires. Et enfin j’ai eu quelques commentaires en privé de gens bienveillants qui m’ont franchement fait comprendre qu’ils n’aimaient pas mes vidéos, le ton que je prenais, que ça ne donnait pas la bonne image de ce que je suis quand on me connait vraiment.
Tout ça m’a fait réfléchir et, en effet en revoyant certaines vidéos et en essayant de me mettre à la place de certaines personnes en particulier, je me suis rendu compte qu’elles pouvaient parfois être mal interprétées. Mais une fois de plus, ça prouve la méthodologie … partir d’une idée, d’une hypothèse et se donner les moyens d’aller la vérifier. Il faut en parallèle se donner les moyens d’aller chercher les retours, provoquer la discussion, écouter attentivement ce qu’on a à nous dire, en étant prêt à affronter les critiques, d’où qu’elles viennent. Ensuite vient la période de bilan, d’analyse, il faut laisser reposer tout ça… c’est d’ailleurs pour ça que vous ne m’avez pas trop entendu ces derniers temps. Cette analyse doit permettre soit d’arrêter, soit de partir sur une nouvelle itération, une nouvelle phase de l’expérience.
Dans mon cas, voilà les éléments que je retiens des retours qui m’ont été faits:
  • le ton que j’ai employé n’est pas bon, il peut même parfois être considéré comme condescendant (et ça c’est pas très engageant quand on veut faire passer un message positif et encourageant).
  • les vidéos faites sur le vif, en extérieur sont assez bien appréciées même si dans les prochains mois les températures de Montréal vont m’obliger à trouver des endroits chauffés 😉
  • il manque toujours un fil conducteur… je n’ai pas réussi à travers mes prises de paroles à rendre lipide la raison d’être puisque trop souvent on m’a fait la remarque: « mais où tu veux en venir ? ». Je dois trouver une manière simple de rappeler systématiquement le « why » de ses vidéos, pour que ce ne soit pas juste considéré comme mes états d’âme, et risquer de finir en monologue inutile et mégalo.
Des différents échanges que j’ai eu suite à ces vidéos, je retiens une idée qui m’intéresse grandement. Combien de fois, je me suis retrouvé à échanger avec un entrepreneur à-propos de sujets que j’évoque dans mes vidéos -l’échec, l’organisation, le « why », le lean-startup, les projets, les technos, les outils que j’ai découvert et ceux que j’ai abandonné, bref, ce qui fait mon quotidien et ce qui donne du sens à nos échanges… et à la fin de la discussion je me dis, « si seulement cet échange avait été enregistré, il y aurait tellement d’éléments, d’un côté comme de l’autre, qui pourraient servir à d’autres, qui pourraient nourrir leurs réflexions … » mais non, ces moments là il n’y a que moi et mon interlocuteurs qui les ont vécus, et chacun d’un point de vue différent va en garder une infime partie, qu’il va peut-être utiliser, ou retransmettre, ou analyser… ou ne rien en faire.
Mais comment faire ? Je vais pas poser une caméra à chaque rendez-vous ! Ou bien, pourquoi pas … avec le consentement de mon interlocuteur, bien sûr, mais est-ce que ça aurait du sens ? D’ailleurs, est-ce que, avant de poser un rendez-vous on pourrait pas se dire: « tiens au fait, et si on enregistrait notre conversation, est-ce que ça t’intéresserait d’avoir une copie ? Pour pouvoir réécouter certaines parties, tranquillement, ou plus tard… Alors forcément ça pose de nouveaux problèmes. Est-ce que ce sera aussi naturel si on sait qu’on est enregistrés ? Est-ce qu’on dira les mêmes choses, avec la même sincérité, ou est-ce qu’on éludera, volontairement ou pas certaines parties, pourtant importantes ? Et puis comment restituer l’échange pour que ce soit utile, sans y passer des heures en chapitrage, montage, etc… ? Bref, la réflexion est ouverte, mais je trouve la perspective d’expérience très intéressante.
Il y a un autre modèle qui me plait bien et, pour en avoir parlé avec plusieurs pourrait devenir assez intéressant à tester: le format que j’aime beaucoup c’est celui initié par l’humoriste, Seb Mellia, qui dans son domaine (l’humour) a commencé à proposer un podcast régulier sur le principe de 4 humoristes qui discutent sur scène de leur vie, évoque des anecdotes de leur carrière, sans vraiment de ligne directrice. Ca se passe devant un public, c’est enregistré et diffusé sur Youtube et ça dure presque 2 heures. Je n’ai pas encore vu de modèle comme ça sur le thème de l’entrepreneuriat, avec des entrepreneurs qui se parlent de leurs échecs, sans tabous, décomplexés, sans bullshit comme on dit aujourd’hui.
Alors, est-ce que ça intéresserait du monde, je n’en sais rien, c’est surement moins fun que d’écouter les anecdotes de Manu Payet ou de Baptiste Lecaplain… mais pourquoi pas, j’ai déjà en tête l’un ou l’autre entrepreneur avec qui j’aimerais bien débattre. Des mecs qui ont de la bouteille et qui n’ont plus à prouver quoique ce soit de leur légitimité…
Voilà, je continuerais surement de faire de petites vidéos de temps en temps, j’ai aussi certaines vidéos en tête mais nécessitant un peu plus de préparation, notamment sur l’organisation grâce aux schémas heuristiques, qui, chaque fois que je la présente fait mouche auprès des entrepreneurs qui se sentent débordés. C’est d’ailleurs une des solution qui me permet aujourd’hui de piloter autant de projets en même temps sans devenir fou !
Comme déjà dit un peu plus haut, j’ai fais un formulaire qui pose les bases pour voir avec vous ce qui vous parle, comprendre comment on pourrait monter un projet de chaine vidéos, d’échanges entre entrepreneurs, qui servirait au plus grand nombre. Si ça vous parle, donnez-moi votre avis dans le formulaire, ça me sera super utile et me permettra de vous tenir au courant de l’avancée du projet.

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