Michael Bechler

21 septembre 2019

Le RGPD c’est bien, en abuser ça craint …

Excusez moi pour cette rime pourrie, mais je cherchais comment j’allais intituler ce post sans être trop insultant pour l’expert dont je vais vous parler ici…

Cette semaine je me suis pris la tête avec un « expert » RGPD, vous savez le genre de gars qui indique sur son profil son expertise (théorique) mais qui n’a (semble-t-il) pas de site Internet… un peu comme le garagiste qui n’aurait daigné passer son permis de conduire 😉 Oups je suis médisant mais vous savez ma propension à taper sur le #bullshit.
Alors loin de moi de remettre en question son expertise sur les règles strictes et leur application, côté utilisateur, parce que oui il semblait effectivement s’ériger en grand défenseur des droits de l’ »Homonavigatus » contre les « méchants » créateurs de sites web qui sucent de la donnée privée à longueur de journée. Mais ce monsieur semblait juste oublier que tous les créateurs de contenus n’étaient pas des Mark Zuckerberg et sa machine à cartographier chacuns de nos faits et gestes à l’insu de notre plein gré.
En fait pour reprendre l’objet de notre accrochage, il semblait dire qu’il était totalement interdit de dégrader l’expérience de navigation sur un site à quiconque refusait les fameux cookies.
« L’accès au site ne peut pas être dégradé sous prétexte que les cookies ne sont pas acceptés. »
Je vais faire mes devoirs et chercher à vérifier cette info, mais en toute logique il est évident qu’on ne peut pas réclamer la même expérience avec ou sans cookie. Faut-il rappeler qu’un cookie sert avant tout à, justement, améliorer la navigation, en nous montrant les derniers produits regardés, par exemple ?
Mais je vais aller plus loin, parce que j’aime bien appuyer quand ça fait mal. Si bon nombre de sites ont pu fournir du contenu gratuit jusqu’ici c’est justement parce qu’ils étaient en capacité de proposer à leurs visiteurs des publicités ciblées dans l’espoir de rentabiliser leur travail. On assiste d’ailleurs de plus en plus à des modèles de lecture permettant à un visiteur de lire un nombre limité d’articles.
« Un site qui ne respecte pas la règle et qui fait du fric sur mon dos ne m’intéresse pas. Dans un an les sites seront obligés de respecter la règlementation sous peine de sanctions. C’est aux éditeurs de s’adapter pas aux visiteurs surtout quand il s’agit de leurs données. (…) Un site d’ information à pour finalité de vous informer et non pas de vous vendre de la la pub. S’il veut le faire ça ne peut être qu’avec votre consentement préalable. C’est la règle c’est comme ça. » Je vous laisse seuls juges de cette affirmation, laissant supposer que l’information n’a pas suffisamment de valeur pour être monnayée, à moins qu’il ne soit un fervent défenseur des modèles économiques des années 1980… Bref, bien loin des enjeux digitaux auxquels sont confrontés les créateurs de contenus.
Je vous pose donc ma petite analyse rapide du matin, et vous invite à me dire ce que vous en pensez. Et, si besoin, vous invite à faire un tour sur cet article et son petit questionnaire qui vous permettra de savoir rapidement si vous êtes en conformité ou non avec le RGPD

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